TĂ©lĂ©chargercette image : ForĂȘt de bouleaux dans le Parc National d'Acadia dans le Maine. Le climat frais et humide a Ă©tĂ© la norme sur les cĂŽtes de l'Atlantique Nord, mais la situation change avec le rĂ©chauffement global. Avec niveau actuel d'Ă©missions de piĂ©geage de la chaleur, la tempĂ©rature dans la zone est susceptible d'augmenter de plus de 5 degrĂ©s Celsius d'ici 2070 aulong de l'annĂ©e et un climat subtropical beaucoup plus tranchĂ© ; savanes soudano-guinĂ©ennes. - transition climatique entre un climat Ă©quatorial, chaud et humide tout - transition botanique entre la forĂȘt dense humide semi-dĂ©cidue et les Mais cette diversitĂ© tient aussi au milieu lithologique car les principales LAmazonie, une large plaine couverte de forĂȘt tropicale . L’Amazonie est constituĂ©e d’une large plaine recouverte presque intĂ©gralement par la forĂȘt tropicale.Cette zone du BrĂ©sil considĂ©rĂ©e comme le poumon du Monde s’étend sur prĂšs de 5 500 000 kilomĂštres carrĂ©s. La rĂ©gion est caractĂ©risĂ©e par un climat Ă  la fois chaud et humide qui permet le dĂ©veloppement d’une Vay Tiền TráșŁ GĂłp 24 ThĂĄng. L’odeur de la forĂȘt provient de molĂ©cules chimiques Ă©mises par les arbres. L’augmentation de la tempĂ©rature accroĂźt la transpiration des forĂȘts et l’émission de ces composĂ©s. Dans l’atmosphĂšre, ils subissent des transformations chimiques et certains d’entre eux provoquent la condensation des nuages. Quand il y en a plus, les gouttelettes d’eau qui forment les nuages sont plus petites, les nuages plus clairs, et ils rĂ©flĂ©chissent plus la lumiĂšre du soleil. Cet effet s’appelle l’albĂ©do. C’est un paramĂštre important de la tempĂ©rature terrestre. Les aĂ©rosols dĂ©rivĂ©s des arbres BSOA biogenic secondary organic aerosols, pourraient compenser un peu le rĂ©chauffement climatique Ă  mesure que la tempĂ©rature augmente. Dans les forĂȘts borĂ©ales, il y a peu de pollution, et les molĂ©cules Ă©mises par les arbres sont les principaux aĂ©rosols dans l’atmosphĂšre. Au cours des annĂ©es 2012-2018 le Nord a connu des Ă©tĂ©s plus chauds que par le passĂ©, dont deux Ă©pisodes particuliĂšrement doux. L’émission des aĂ©rosols monoterpĂšnes et des sesquiterpĂšnes, qui engendrent les nuages, a alors beaucoup augmentĂ©. La concentration d’aĂ©rosols varie de moins d’1 ug /m3 en dessous de 10°C. Elle augmente clairement lorsque la tempĂ©rature monte, Ă  environ 9ug /m3 autour de 25°C figure. La fraction capable de condenser les nuages s’accroĂźt aussi. L’opacitĂ© de l’atmosphĂšre, mesurĂ©e par satellite, augmente rĂ©ellement quand il fait plus chaud figure. Les aĂ©rosols s’accumulent dans les courants venant de toute part, lorsque l’air stationne au-dessus des forĂȘts; par contre les pluies les emportent. La concentration finale dĂ©pend surtout de la tempĂ©rature. Lorsque les Ă©tĂ©s sont chauds, les arbres transpirent plus, ce qui libĂšre plus de molĂ©cules dans l’atmosphĂšre. La vĂ©gĂ©tation borĂ©ale pousse aussi beaucoup plus. Lea scientifiques ont observĂ© une augmentation de l’albĂ©do, un Ă©claircissement de l’atmosphĂšre terrestre, d’environ 18%. En extrapolant cette valeur, ils supposent que les forĂȘts pourraient Ă©mettre encore plus d’aĂ©rosols quand il fera plus chaud, et l’albĂ©do au-dessus des Ă©tendues du Nord, en Ă©tĂ©, pourrait doubler Ă  +3°C. Cependant, les bois sont aussi Ă  la merci d’épisodes de sĂ©cheresse, de feu, et de maladies qui pourraient perturber leurs capacitĂ©s Ă  capter le carbone et leur Ă©mission de composĂ©s aromatiques, alors leur effet pourrait ĂȘtre plus faible que cette estimation. C’est quand mĂȘme une trĂšs bonne nouvelle, et une raison supplĂ©mentaire de protĂ©ger les forĂȘts du Nord, qui rendront encore de grands services Ă  la BiosphĂšre. Image par jplenio de Pixabay Dorota Retelska, dĂ©crypte les nouvelles du climat. Docteure Ăšs Sciences de l’UNIL, auteure d’Antarctique-Ouest dans le Vide, elle alerte sur les dangers du climat depuis plusieurs annĂ©es. Elle est active dans plusieurs organisations de dĂ©fense du climat, entre autres l’Association Climat GenĂšve, Greenpeace, TACA, et le Collectif Climat 2020. Les fondations sont trĂšs importantes, puisqu’elles supportent l’ensemble du bĂątiment. Il est donc essentiel, lors d'une construction, d’opter pour le type le mieux adaptĂ©. Écohabitation a dĂ©jĂ  abordĂ© les sujets de la dalle sur sol, du sous-sol et du vide sanitaire. Étudions maintenant les pilotis, pieux vissĂ©s et poteaux. Maison sur pilotis en Floride, pour Ă©viter les dommages causĂ©s par les inondations et tornades, Source Pinterest La construction sur pilotis, pieux vissĂ©s, poteaux ou encore chandelles de bĂ©ton prĂ©sente des avantages indĂ©niables en zone inondable bien qu'Écohabitation conseille d'Ă©viter ces zones, sur des sites en forte pente, ou avec des sols trĂšs durs. Ce type de construction, une option souvent moins dispendieuse, permet Ă©galement de limiter l’utilisation du bĂ©ton. Mais, Ă  en juger par la quantitĂ© de problĂšmes rĂ©vĂ©lĂ©s par nos lecteurs inconfort, gel des tuyaux, rongeurs, affaissement, etc., les fondations sur pilotis sont Ă  utiliser uniquement dans quelques cas bien prĂ©cis. Avantages des constructions sur pieux et pilotis © Aucune excavation nĂ©cessaire Utilisation limitĂ©e de bĂ©ton lorsque les pieux sont en acier CoĂ»ts gĂ©nĂ©ralement plus faibles que pour une fondation de bĂ©ton, une dalle sur sol ou un sous-sol RĂ©duction des problĂšmes Ă©ventuels liĂ©s aux inondations, crues, infiltrations et humiditĂ© InconvĂ©nients des constructions sur pieux et pilotis plus nombreux Les planchers sont trĂšs difficiles Ă  isoler. Ils deviennent donc froids et inconfortables en hiver. Il s’agit en fait de la principale problĂ©matique des maisons sur pilotis. Risque de voir les conduits d’eau sous la maison geler. L’étanchĂ©itĂ© Ă  l’air, qui est critique Ă  la rĂ©ussite de tout assemblage, est particuliĂšrement ardue Ă  faire au niveau des planchers sur pieux et de la solive de bordure. Les maisons sur pieux ou pilotis prennent moins de valeur avec les annĂ©es que celles avec une fondation permanente, et ce malgrĂ© des coĂ»ts de construction souvent Ă©quivalents. L’entrĂ©e de rongeurs est frĂ©quente. Interdite par plusieurs municipalitĂ©s au QuĂ©bec. Avec le temps, les poutres en bois peuvent pourrir, provoquant un affaissement. Une rĂ©partition inĂ©gale du poids de la maison peut provoquer un tassement des fondations. Le mouvement du sol peut entrainer un mouvement des pieux s’ils ne sont pas bien posĂ©s, sous la ligne du gel par exemple. Cas particuliers dans lesquels privilĂ©gier les pieux et pilotis © TechnoPieux Lorsque le sol est instable. Cependant, il faut savoir que les sols rocheux ou argileux peuvent rendre plus difficile l'installation de pieux. Un sol dense permettra aux pilotis de supporter davantage de poids. Dans les zones particuliĂšrement menacĂ©es par les inondations. Quoique dans ces cas prĂ©cis, Écohabitation recommande de ne pas construire. Pour des terrains en forte pente Pour des constructions sur le roc Pour un refuge ou un chalet qui ne sera pas occupĂ© Ă  l’annĂ©e. Ce type de construction, qui ne serait ni approvisionnĂ© en eau, ni en Ă©lectricitĂ©, pourrait avoir comme fondations des pilotis ou pieux, car la zone Ă  dĂ©fricher serait celle du bĂątiment uniquement combinĂ© Ă  celui de l’accĂšs Ă  la route. PrĂ©fĂ©rence pour le pilotis de bĂ©ton sonotube ou le pieu vissĂ© ? Les pieux vissĂ©s, parce qu'ils ont un moins grand impact sur le terrain, particuliĂšrement en forĂȘt, et ne requiĂšrent pas de bĂ©ton. À ce propos, lire le dĂ©bat entre les pilotis de bĂ©ton et les pieux vissĂ©s, dans les commentaires en bas de page de cette rĂ©ponse de notre service d'assistance. Dans tous les autres cas, privilgier la dalle sur sol On privilĂ©gie toujours la dalle sur sol ou dalle flottante, ou dalle de bĂ©ton. Plus facile Ă  isoler, ce type de fondation permet aussi de profiter davantage de l'Ă©nergie solaire passive et nĂ©cessite beaucoup moins de bĂ©ton que le sous-sol ou le vide sanitaire. La dalle aura finalement l'avantage de permettre d'intĂ©grer facilement un systĂšme de chauffage radiant Ă  mĂȘme le plancher. Pour plus d’information sur la mise en Ɠuvre, veuillez consulter, entre autres, cet article sur la dalle flottante. La dalle sur sol... mĂȘme en forĂȘt? Oui. On dit souvent que certaines essences d’arbres ont une puissance racinaire capable de soulever les fondations d’une petite maison neuve, provoquant des fissures ou des cassures de fondations. La proximitĂ© d’arbres autour d’une maison peut donc ĂȘtre problĂ©matique. Bien que les opinions divergent sur la distance minimale Ă  conserver entre les arbres et un bĂątiment, et son champ d'Ă©puration, Ă  coup sĂ»r une construction sur pilotis nĂ©cessitera elle aussi la coupe d’arbres. En effet, si vous construisez une habitation permanente, qu’elle soit sur pilotis ou non, il faut prĂ©voir une superficie Ă  dĂ©fricher d’environ 1000 pieds carrĂ©s pour le bĂątiment 1000 Ă  2000 pieds carrĂ©s pour la fosse septique et le champ d’épuration Ă©loignĂ©s de 100 pieds au moins du puits 1500 pieds carrĂ©s de distance autour de ces installations 1000 pieds carrĂ©s pour le chemin d’accĂšs au puits et Ă  l’habitation. Nous atteignons grosso modo les 5 000 pi carrĂ©s. Dans ce cas, la maison sur pilotis n’offre clairement plus d’avantages. Ainsi, dans une optique Ă©coĂ©nergĂ©tique et environnementale, optez plutĂŽt pour la dalle sur sol
 MĂȘme en pleine forĂȘt. Et n’oubliez pas la philosophie de l’impact minimal pour la construction d’une habitation est d’implanter le bĂątiment proche des zones dĂ©veloppĂ©es pas dans la forĂȘt. Dans le cas oĂč vous optez d’implanter en milieu naturel, c’est un Ă©cosystĂšme jeune et/ou dĂ©gradĂ© qui aura le moins d’impact environnemental. Donc, proche de la route d’accĂšs et dans une zone oĂč le milieu n’est pas de haute valeur environnementale. Votre maison est sur pilotis et prĂ©sente des problĂšmes? Voici quelques pistes de solution
 Gaine Exclusive TechnoPieux Outaouais Mon plancher est froid PlutĂŽt que d’isoler le plancher, Écohabitation suggĂšre de fermer et d’isoler la ceinture du vide sauf si vous ĂȘtes en zone propice aux inondations. Mes pilotis s’affaissent Pour qu'ils ne bougent pas, vos pilotis doivent absolument s'enfoncer sous la ligne de gel. S’ils sont bien posĂ©s et bougent tout de mĂȘme, le poids de la maison est peut-ĂȘtre trop grand. Vous pouvez alors construire de nouveaux pilotis Ă  cĂŽtĂ© des anciens. Si l'espace pour doubler les pilotis fait dĂ©faut, vous devrez peut-ĂȘtre ajouter des Ă©lĂ©ments Ă  la structure de bois, par exemple en doublant les solives, pour crĂ©er des appuis qui serviront Ă  transfĂ©rer la charge. Mon bĂątiment n’est plus Ă  niveau Des travaux de sous-Ɠuvre sont nĂ©cessaires quand le bĂątiment n'est plus Ă  niveau. Il peut s’avĂ©rer trĂšs difficile de refaire de nouveaux pieux et pilotis et l'effort de soulever le bĂątiment pourrait ĂȘtre plus cher que la valeur de votre bĂątiment lui-mĂȘme
 À considĂ©rer avant d’effectuer les travaux! Mes tuyaux gĂšlent L’idĂ©al est encore de fermer et d’isoler la ceinture du vide, mais vous pouvez toujours essayer d’isoler vos tuyaux en premier lieu. Les rongeurs attaquent Pour prĂ©venir l'entrĂ©e des rongeurs, fermez la ceinture de vide sous le bĂątiment, et profitez-en pour l'isoler. Toute trappe d'aĂ©ration et autres points de pĂ©nĂ©tration devront ĂȘtre fermĂ©s par un moustiquaire. Pour en savoir plus sur les arbres et la distance Ă  considĂ©rer Voir le document de la Ville de MontrĂ©al, arrondissement Saint-LĂ©onard; L’arbre et ses racines, mythes et rĂ©alitĂ©s Consultez le rĂ©pertoire du site web Arboquebecium pour Ă©valuer la hauteur gĂ©nĂ©rale des arbres matures. Lire cette fiche technique du gouvernement de l’Ontario qui procure une liste des essences d’arbres dont il faut surveiller le systĂšme racinaire en fonction de leur profondeur. Pour en savoir plus sur les pilotis, consultez cette question posĂ©e dans notre service d'Assistance en ligne J'aimerais trouver de l'information sur la construction sur pilotis au QuĂ©bec. La flore des Açores est un hotspot de la biodiversitĂ© qui rassemble des plantes subtropicales, europĂ©ennes et endĂ©miques des Ăźles volcaniques. Terra incognita IsolĂ©es au milieu de l’Atlantique, les Açores demeurent pour beaucoup Terra incognita. On les imagine sauvages, couvertes d’une dense vĂ©gĂ©tation tropicale, avec des plages bordĂ©es de cocotiers sous un Ă©ternel ciel bleu, symbole de l’anticyclone qui a rendu leur nom cĂ©lĂšbre. Or, les Ăźles de l’archipel ressemblent plutĂŽt Ă  une Irlande volcanique. Quant Ă  la flore des Açores, c’est un hotspot de la biodiversitĂ©. L’Archipel des Açores appartient Ă  la rĂ©gion gĂ©ographique de MacaronĂ©sie, ensemble d’üles volcaniques comprenant les Açores, les Canaries, les Ăźles du Cap-Vert et MadĂšre. SituĂ©es Ă  la jonction de trois plaques tectoniques, ces Ăźles Ă©mergeant de fosses marines de plus de 6000 mĂštres de profondeur sont parmi les plus jeunes au monde. Les Ăąges supposĂ©s des Ăźles des Açores s’étalent de 8 millions d’annĂ©es Ă  ans. Depuis leur peuplement au 15e siĂšcle, les Ăźles des Açores furent l’objet d’une intense activitĂ© sismique et volcanique. De nouveaux volcans ont vu le jour, le dernier en date Ă©tant celui du Capelinhos Ă  Faial en 1957, ou par un tremblement de terre comme celui qui a secouĂ© violemment Terceira en 1980. Caldeiras et fumerolles Le volcanisme encore actif aux Açores se manifeste par la prĂ©sence de fumerolles. Les explosions de type vulcanien ont formĂ© de vastes cratĂšres, les caldeiras dans lesquelles de nouvelles explosions et projections de cendres ont donnĂ© naissance Ă  de petits cĂŽnes. C’est dans les caldeiras que l’on peut observer le dĂ©veloppement d’une vĂ©gĂ©tation hydrophyte faite de sphaignes adaptĂ©es Ă  des conditions d’inondations et Ă  la formation de tourbe. MistĂ©rios, coulĂ©es de lave Les Ă©ruptions de caractĂšre effusif se sont manifestĂ©es par des coulĂ©es de lave qui ont produit les curieux mistĂ©rios que l’on trouve dans les Ăźles de Pico et de Faial. La plupart des cĂŽtes se prĂ©sentent sous forme de falaises noires tombant plus ou moins Ă  pic et d’entassement de blocs de basalte crachĂ©s par les volcans. Les plantes de ces zones inhospitaliĂšres sont les Morella faya et Erica azorica, des espĂšces pionniĂšres extrĂȘmement importantes dans l’évolution de la vĂ©gĂ©tation des Ăźles. Un climat tempĂ©rĂ© et humide La vĂ©gĂ©tation dense et variĂ©e des Açores varie en fonction de l’altitude, du degrĂ© d’humiditĂ© et de l’exposition au vent des diffĂ©rentes parties des Ăźles. L’archipel des Açores est situĂ© dans une zone de contact entre les courants marins froids venus de l’Atlantique Nord et les hautes pressions chaudes subtropicales de l’ocĂ©an. Le climat doux, tempĂ©rĂ© et humide offre peu de variations de tempĂ©ratures. La moyenne est de 14° C en hiver et de 23°C en Ă©tĂ©. L’humiditĂ© est abondante et la latitude de 39°Nord est la mĂȘme que Lisbonne. Le sommet des volcans Au-dessus des 700 mĂštres d’altitude, les zones sont caractĂ©risĂ©es par une humiditĂ© atmosphĂ©rique Ă©gale ou supĂ©rieure Ă  80%. Le meilleur exemple aux Açores est la montagne de Pico. A partir d’une certaine altitude dominent les bruyĂšres et le thym, Daboecia azorica, Calluna vulgaris, et Thymus caespititius. Sur le chemin de randonnĂ©e de la Levada et de la Caldeira dans l’üle de Faial, il est facile de voir les deux premiĂšres espĂšces. La forĂȘt primaire, la Laurisylve La Laurisylve des Açores est caractĂ©ristique des versants septentrionaux. Elle est soumise aux brumes des alizĂ©s et Ă  une tempĂ©rature comprise en 15° et 19°C. La Laurisylve est une forĂȘt subtropicale qui couvrait Ă  l’origine une grande partie des Açores et de MadĂšre ainsi qu’une partie occidentale des Ăźles Canaries. Cette forĂȘt de Laurier Laurus, laurier et silva, forĂȘt est une relique de la forĂȘt primaire humide qui s’étendait sur le bassin mĂ©diterranĂ©en et la MacaronĂ©sie lorsque le climat Ă©tait plus chaud et humide, durant une grande partie de l’ùre Tertiaire 66,4 Ă  1,6 millions d’annĂ©es. Lors de la derniĂšre pĂ©riode glaciĂšre qui a causĂ© un assĂšchement gĂ©nĂ©ral dans le bassin mĂ©diterranĂ©en, les forĂȘts de lauriers furent remplacĂ©es par des espĂšces plus rĂ©sistantes Ă  la sĂ©cheresse. L’emplacement des Ăźles de la MacaronĂ©sie dans l’Atlantique Nord a attĂ©nuĂ© ces fluctuations climatiques et maintenu un climat suffisamment humide et doux qui a permis Ă  ces forĂȘts de persister jusqu’à nos jours. Juniperus brevifolia Hotspot de la biodiversitĂ© La Laurisylve est essentiellement composĂ©e d’espĂšces de la famille des Lauraceae et d’autres aux caractĂ©ristiques similaires. C’est une forĂȘt stratifiĂ©e avec des plantes Ă  feuilles larges, au feuillage persistant, et des espĂšces Ă©piphytes. Elle abrite un riche biotope de plantes de sous-bois, d’oiseaux et de chauve-souris. Myrica faya syn. Morella faya RĂ©duite par le dĂ©frichage pour l’agriculture et le pĂąturage ainsi que l’invasion des espĂšces exotiques, la plupart de ces forĂȘts ont disparu. Aux Açores, de petites Ă©tendues subsistent sur les Ăźles de Pico, Terceira et Sao Miguel. Elles rassemblent des espĂšces endĂ©miques des Açores. Une plante est dite endĂ©mique lorsqu’elle n’existe que dans cette zone Ă  l’état spontanĂ©. D’autres sont des plantes natives, c’est Ă  dire qui se sont dĂ©veloppĂ©es et qui se reproduisent naturellement ou qui ont existĂ© pendant de nombreuses annĂ©es dans la rĂ©gion. Erica azorica Jardin botanique de Faial Unique aux Açores, le Jardim BotĂąnico do Faial est le seul endroit de l’archipel qui rassemble toutes les plantes endĂ©miques des Açores ou natives de MacaronĂ©sie. Il se situe sur les hauteurs d’Horta, dans la Quinta de Sao Lourenço. C’est un centre de conservation et d’étude de la flore des Açores. L’herbier, la conservation des semences des espĂšces endĂ©miques et le jardin botanique avec ses plantes parfaitement Ă©tiquetĂ©es en font un centre unique dans les Açores. Jardin botanique de Faial Lotus azoricus Laurus azorica, laurier des Açores Le Louro, Laurus azorica, est une espĂšce endĂ©mique emblĂ©matique de la flore des Açores. C’est un arbre ou arbuste Ă  feuillage persistant et coriace. Le gigantisme est une des caractĂ©ristiques de la vĂ©gĂ©tation des Açores. La feuille du Laurus azorica est beaucoup plus large que celle du laurier sauce, Laurus nobilis, son parent proche du continent. Le Laurus azorica peut avoir diverses tailles et formes, pouvant atteindre plus de 10 mĂštres de haut. Il dĂ©veloppe au printemps des fleurs jaunes et parfumĂ©es rĂ©unies en ombelles suivies de baies ovoĂŻdes noires Ă  maturitĂ©. Laurus azorica Erica azorica, bruyĂšre des Açores Le Vassoura ou Urze, Erica azorica, est une plante endĂ©mique des Açores de la famille des Ericaceae. Ses branches et ses feuilles sont utilisĂ©es pour en faire des vassouras, qui signifie balais, d’oĂč son nom local. L’arbuste peut atteindre 5 mĂštres de hauteur. TrĂšs rĂ©sistante Ă  la sĂ©cheresse et aux vents forts, c’est une plante pionniĂšre extrĂȘmement importante dans la vĂ©gĂ©tation des Ăźles Açores. Elle est normalement la premiĂšre Ă  coloniser les sols inhospitaliers et acides sans vĂ©gĂ©tation. Erica azorica Morella faya, syn. Myrica faya Natif de MacaronĂ©sie, d’Espagne et du Portugal, le Morella faya, synonyme Myrica faya, est une plante de la famille des Myricaceae. C’est une plante emblĂ©matique de la flore des Açores qui est Ă©galement une espĂšce pionniĂšre qui s’installe dĂšs que le sol commence Ă  se couvrir de matiĂšres organiques. On la rencontre surtout dans l’üle de Faial, d’oĂč probablement l’origine de son nom. Cet arbuste ou petit arbre de croissance rapide peut atteindre 15 mĂštres de haut. Son bois fut utilisĂ© pour la production de charbon et ses fruits pour la fabrication de compotes. Son Ă©corce fut utilisĂ©e pour tanner le cuir et il servit Ă©galement de haie pour les vergers d’orangers. Myrica faya syn. Morella faya Prunus azorica, prunus des Açores Le Ginjeira-do-mato, Ă©galement connu sous le nom de Ginjeira-brava, Prunus azorica, est un des arbres endĂ©miques les plus rares de la flore des Açores. Proche parent du Laurier du Portugal, Prunus lusitanica, ce grand arbuste de la famille des Rosaceae porte un feuillage persistant vert moyen. Les fleurs surviennent au mois de juin en grappes blanches, parfumĂ©es, suivies de fruits en petites boules devenant noires Ă  maturitĂ©. L’arbuste peut atteindre 6 mĂštres de haut avec un port trĂšs large. Sa croissance est rapide et on le croise dans les ravins et les cratĂšres des volcans. On le multiplie par marcottage chinois. Cela consiste Ă  faire quelques incisions dans l’écorce du tronc puis Ă  y appliquer des hormones de bouturage. Prunus azorica Ilex azorica, syn. Ilex perado Aiton ssp. azorica Le houx des Açores appelĂ© Azevinho, Ilex azorica, est une plante endĂ©mique des Açores. De la famille des Aquifoliaceae, cet arbuste ou petit arbre peut atteindre 5 mĂštres de haut. Il se distingue des houx du continent par ses feuilles qui ne sont pas crantĂ©es. En effet, l’absence d’herbivores dans les Ăźles a conduit Ă  une Ă©volution diffĂ©rente des marges de la feuille qui est devenue lisse et ronde. On peut en apercevoir quelques exemplaires intĂ©ressants dans les pĂąturages de l’üle de Pico. Ses rameaux sont utilisĂ©s pour alimenter le bĂ©tail, principalement pendant l’hiver, quand la nourriture est plus rare. Les baies rouges apparaissent seulement sur les individus femelles Ă©tant donnĂ© que cette espĂšce est dioĂŻque. Ilex azorica Juniperus brevifolia, genĂ©vrier des Açores Le Cedro-do-mato, Juniperus brevifolia, est l’unique rĂ©sineux endĂ©mique des Açores. De la famille des Cupressaceae, c’était une espĂšce dominante dans la forĂȘt primaire des Ăźles. Il peut atteindre 12 mĂštres de haut mais est souvent nanifiĂ© Ă  cause du vent. Son bois est dense et de qualitĂ©. Il Ă©tait utilisĂ© pour faire des plafonds et des bancs des Ă©glises et des carĂšnes de bateaux. C’est une plante bien adaptĂ©e aux sols pauvres et aux conditions assez difficiles, principalement aux vents forts et aux tempĂ©ratures basses. A Faial, on le rencontre dans la Caldeira. Juniperus brevifolia Picconia azorica, le bĂąton blanc Le Pau-Branco, Picconia azorica est un grand arbuste ou petit arbre de 8 mĂštres de haut. EndĂ©mique des Açores, il fait partie de la famille des Oleaceae. Pau-Branco signifie bĂąton blanc, rappelant son bois blanc et solide. Il fut utilisĂ© pour la construction de maisons, de charrues et de charrettes. Il porte des fleurs blanches suivies de baies bleu foncĂ©. C’est une plante des rĂ©gions de basse et moyenne altitude et cĂŽtiĂšres, la derniĂšre espĂšce de la succession Ă©cologique Ă  s’installer aprĂšs le Myrica faya. TrĂšs rĂ©pandu dans le temps aux Açores, il est menacĂ© en raison de la dĂ©forestation et la crĂ©ation de pĂąturages. Picconia azorica Viburnum treleasei, viorne des Açores Le Folhado, Viburnum treleasei, est une viorne endĂ©mique des Açores. De la famille des Adoxaceae, cet arbuste de 3 Ă  5 mĂštres de haut au feuillage persistant porte des grandes fleurs roses en boule qui produisent des fruits bleu foncĂ©. On le trouve en moyenne altitude en compagnie du Laurus azorica, de l’Ilex azorica et du Juniperus brevifolia. Viburnum treleasei Vaccinum cylindraceum, myrtillier des Açores Parent du myrtillier, l’Uva-da-Serra, Vaccinum cylindraceum, est une plante endĂ©mique des Açores. Ce grand arbuste de la famille des Ericaceae peut atteindre 3,5 mĂštres de haut. Ses fleurs aux pĂ©tales blancs, rose ou rouge produisent des fruits noirs Ă  maturitĂ©. On le trouve dans les forĂȘts de lauriers et de genĂ©vrier. Sur l’üle de Sao Miguel, la restauration de cet arbuste a permis la sauvegarde de population de Priolo. A la fin de l’étĂ©, cet oiseau endĂ©mique de l’üle s’alimente exclusivement des fruits de cet arbuste. Vaccinum cylindraceum Frangula azorica, la bourdaine des Açores Le Sanguinho, Frangula azorica, est un arbuste ou petit arbre de 6 mĂštres de haut de la famille des Rhamnaceae. EndĂ©mique des Açores et de MadĂšre, il fut utilisĂ© pour l’extraction de colorants prĂ©sents dans son Ă©corce et pour son bois utilisĂ© en charpenterie. Il servit Ă©galement Ă  l’alimentation du bĂ©tail. Ses fleurs jaune pĂąle sont suivies de baies noires. On le retrouve en moyenne altitude dans les forĂȘts de laurier et de genĂ©vrier. Frangula azorica Dracaena draco, dragonnier des Canaries Natif de MacaronĂ©sie, le Dragoeiro, Dracaena draco, fait partie de la famille des Agavaceae. Il a l’allure d’un grand parasol lorsqu’il est ĂągĂ© et peut atteindre plus de 20 mĂštres de haut. L’inflorescence terminale porte des fleurs trĂšs parfumĂ©es. Les fruits sont des baies rouge orangĂ©. Son nom provient d’une lĂ©gende dans laquelle on dit qu’aprĂšs la mort d’un dragon, celui-ci se transforma en Dragoeiro. De plus, quand l’arbre souffre d’une blessure sur le tronc ou les branches, il en sort un liquide rouge qu’on dit ĂȘtre le sang d’un dragon. Ce liquide fut utilisĂ© dans le temps pour la production de teintures et de colorants. Dracaena draco Azorina vidalii, campanule des Açores Dans les rĂ©gions cĂŽtiĂšres de falaises, d’éboulis volcaniques et de plages de cailloux polis par la mer on trouve le Vidalia, Azorina vidalii, une espĂšce de la famille des Campanulaceae dont le genre est endĂ©mique aux Açores. Le feuillage persistant en forme de rosette Ă©toilĂ©e de ce buisson aux tiges grĂȘles porte Ă  la fin de l’étĂ© des grappes de clochettes pendantes blanches ou rose pĂąle. Azorina vidalii Azorina vidalii Festuca petraea, fĂ©tuque des roches Les cendres volcaniques du Volcan des Capelinhos sont composĂ©es majoritairement par du sable ce qui implique une petite capacitĂ© de rĂ©tention de l’eau. La flore de cet habitat est exposĂ©e Ă  un environnement salĂ© et venteux. La vĂ©gĂ©tation herbacĂ©e fonctionne comme fixatrice de sable et des roches. On peut ainsi observer le Bracel-da-rocha, Festuca petraea. C’est une espĂšce pionniĂšre vu qu’elle est la premiĂšre Ă  coloniser des endroits rĂ©cemment formĂ©s. Ses feuilles Ă©taient dans le temps utilisĂ©es pour produire des pinceaux. Fetusca petraea Myosotis azorica, mysotis des Açores Le Nao-me-esqueças, Myosotis azorica, est l’une des plus rares espĂšces endĂ©miques des Açores. EmblĂ©matique de la flore des Açores, elle est classĂ©e en risque d’extinction. De la famille des Borraginaceae, cette plante vivace porte Ă  la fin du printemps des fleurs bleues Ă  cƓur jaune. Ce myosotis n’existe naturellement que sur les Ăźles de Flores et de Corvo. Il pousse prĂšs des cascades, sur les rochers et les prairies humides et les cratĂšres. Solidago azorica, Verge d’or des Açores Quand les premiers colons arrivĂšrent sur le littoral de l’üle de Flores, ils se retrouvĂšrent face Ă  une grande quantitĂ© de plantes aux panicules dressĂ©es jaunes. C’était le O Cubre, Solidago azorica, syn. Solidago sempervirens, de la famille des Asteraceae. Cette plante vivace endĂ©mique est Ă  l’origine du nom de l’üle de Flores. Lotus azoricus, lotus des Açores EndĂ©mique des Açores et en voie de disparition, le Lotus azoricus fait partie de la famille des Fabaceae. On le rencontre accrochĂ© aux falaises du littoral. C’est une plante au port prostrĂ© et trĂšs ramifiĂ© de 60cm de haut au feuillage persistant qui porte des fleurs pourpres. Lotus azoricus Lotus azoricus Euphorbia stygiana et azorica Le Trovisco-macho, Euphorbia stygiana, est une plante endĂ©mique des Açores. Cet arbrisseau de la famille des Euphorbiaceae porte un feuillage persistant et des fleurs jaunes, vertes ou orange qui persistent longtemps. On le retrouve dans les forĂȘts de genevriers et dans les bosquets humides des cratĂšres. Euphorbia stygiana Cette euphorbe a une petite cousine herbacĂ©e, Erva-leitera, Euphorbia azorica, Ă©galement endĂ©mique des Açores. On la retrouve sur les falaises du littoral exposĂ©es Ă  la brise maritime. Euphorbia azorica Hedera azorica, lierre des Açores De la famille des Araliaceae comme tous les lierres, l’Ivy, Hedera azorica, est une plante grimpante endĂ©mique des Açores qui peut atteindre 20 mĂštres de longueur. Les fleurs en ombelles sont suivies de fruits bleu foncĂ©. L’arbuste au feuillage persistant tapisse les ravines, les montagnes et les forĂȘts de laurier et de genĂ©vrier. Hedera azorica Les plantes exotiques Une plante exotique est une plante qui vit en dehors de son lieu de distribution naturelle. Les premiĂšres introductions significatives de specimens de la flore exotique ornementale dans les Açores ont eu lieu au 19e siĂšcle. On y introduit diffĂ©rentes espĂšces dont les camĂ©lias, Camellia japonica, les hibiscus, Hybiscus rosa-sinensis et les fougĂšres arborescentes, Sphaeropteris cooperi, syn. Cyathea cooperi. FougĂšre arborescente Sphaeropteris cooperi syn. Cyathea cooperi Le jardin du Duc de Terceira C’est dans le Jardim Publico Duque da Terceira installĂ© dans l’enceinte du couvent Sao Francisco Ă  Angra do Heroismo que l’on peut admirer une partie de la vĂ©gĂ©tation exotique luxuriante aux Açores. Dans cet Ă©crin de verdure au cƓur de la ville, il rĂšgne un micro-climat abritĂ© du vent. On y trouve un mĂ©lange de plantes tropicales, de plantes europĂ©ennes et de plantes endĂ©miques de l’archipel. C’est l’un des jardins classiques emblĂ©matiques de l’histoire portugaise. Jardin du duc de Terceira Des plantes subtropicales Le littoral des Ăźles de l’Archipel des Açores est dĂ©sormais ornĂ© de nombreuses plantes tropicales et subtropicales, des cactĂ©es et plantes succulentes qui supportent le vent et le sel. On y trouve des Cordyline australis, AloĂšs, Agaves, Yuccas et autres espĂšces originaires d’Afrique, d’AmĂ©rique ou de Nouvelle-ZĂ©lande. Acores plantes succulentes Les haies d’Hydrangea Un Ă©lĂ©ment marquant des bocages des Açores est l’hortensia, Hydrangea macrophylla. Introduit dans les Ăźles par les Portugais principalement au milieu du siĂšcle passĂ©, ces arbustes originaires d’Asie ont tendance Ă  devenir envahissants. Ils forment le long des routes de magnifiques bosquets couverts en Ă©tĂ© de fleurs bleues, roses, lilas et violettes. Il y a aussi des azalĂ©es et des rhododendrons ainsi que des agapanthes. La silhouette Ă©lancĂ©e des Araucaria orne les villages tandis que dans les forĂȘts, ce sont dĂ©sormais les Cryptomeria japonica originaires du Japon et de Chine qui dominent en monoculture. Hydrangea macrophylla Les plantes invasives L’introduction d’espĂšces exotiques invasives sur les Ăźles des Açores constitue une menace pour l’intĂ©gritĂ© des habitats insulaires. Les espĂšces les plus dangereuses sont l’a Roca-da-velha, Hedychium gardnerianum, surnommĂ© aussi Longose ou Conteira, une plante herbacĂ©e Ă  fleurs jaunes trĂšs parfumĂ©es originaire du Nepal et de l’Himalaya. Il y a Ă©galement le Tamarix africana qui colonise les cĂŽtes ainsi que le Pittosporum undulatum, un arbre au port Ă©lancĂ© originaire d’Australie et de Tasmanie. Tamarix africana Carnet de route de la flore des Açores Y aller? L’Archipel des Açores fait partie du Portugal. Il se trouve au milieu de l’Atlantique, Ă  la mĂȘme latitude que Lisbonne. Les liaisons inter-Ăźles sont assurĂ©es par des vols rĂ©guliers de la Sata Air-Azores et par des bateaux. , , Plus d’infos sur la flore des Açores? , , , , , , Rendez-vous dans la rubrique Voyages, Afrique, pour dĂ©couvrir mon guide pratique des Açores, les Ăźles de Terceira, de Faial, de Pico, la Flore de La Palma dans les Canaries et la Flore de Madagascar ou cliquez sur les liens.

foret dense dans un climat chaud et humide